lundi 3 juillet 2017
Comme d’habitude nous sommes encore là… En me basant sur l’expérience de ces quelques dernières années, j’ai l’impression que c’est une sorte de mauvais sort qui plane sur nous à chaque approche de vacances. On a très envie de partir, on essai d’être prêt, on se motive tous mutuellement et chacun de son côté… et au finale on n’arrive pas à décoller dans les délais imposés. Cette année on peut éventuellement mettre la faute sur le dos de la mauvaise météo (samedi il y a avait un mistral de folie), ensuite sur le chèque, qui devait arriver vendredi mais qui s’est égaré sur la route… mais soyons honnêtes avec nous mêmes: on n’est tout simplement pas bons dans les préparatifs du départ.
on se motive tous mutuellement et chacun de son côté
Et pourtant cette année des bonnes résolutions ne manquaient pas: tout d’abord, nous avons réussi à boucler le chapitre carénage avec deux semaines “d’avance”! Même si, suite à un mauvais positionnement des bers, j’ai failli avoir un gigantesque trou dans le plancher de ma cabine-bureau…

La zone de carénage de Santa Lucia – ça pourrait être pire …
Mais en termes d’innovations censées nous faciliter la vie et nos malheureux préparatifs, nous desservons le palmarès à celle là: passer par le service Drive pour faire nos courses… Une économie énorme aussi bien au niveau du temps que de l’argent… Ben, en théorie, car en pratique:
- d’un, on a mis presque 2 jours pour faire notre liste,
- de deux, en faisant la liste à deux mais pas nécessairement en même temps, nous avons doublé plusieurs produits, en choisissant des différentes marques (pain de mie sans ou avec la croûte, thé vert nature ou citronné…) et oublié pas mal d’autres…
Du coup, n’étant pas tout a fait sûre ce matin, de ce qui allait nous manquer, j’ai refais les courses…
Le bilan de notre aventure Drive: les économies quasi nulles mais en revanche 20 kg de patates et 10 paquets de chips supplémentaires à caser quelque part sur le bateau. Sans parler de plein d’autres articles qu’on n’aurait jamais achetés sans passer par le magasin virtuel. Et dire qu’on pouvait faire nos courses de façon traditionnelle, avec un caddie… En 2 heures ça aurait été bouclé…
Ben, au moins on a essayé. Il ne nous restait que ramener cette multitude de sacs et de packs d’eau à bord et de les dispatcher entre les coffres, les cales et notre infatigable “4ème cabine” qui pour l’occasion semblait devenir extensible. J’étais clairement en manque d’imagination et j’ai empilé tout simplement les boîtes et les sachets, en priant dans mon for intérieur pour que la mer nous épargne des grosses vagues et le ramassage de tout ce bazar dès le premier jour. Pas très efficace comme stratégie de rangement, mais pour ma défense je dois dire que la nuit dernière était assez courte. Couchée quelques part aux alentours de minuit, je me suis levée à 4 heures moins quart pour partir à Valensole photographier les champs de lavande…
Oui, je sais, cela paraît assez absurde de faire 200 bornes le matin de son supposé départ, pour prendre en photo quelques brins de fleurs violettes, mais cela fait déjà deux ans que les clichés de différents artistes immortalisant la beauté de ce trésor provençal me donnent envie de m’y essayer à mon tour. C’est juste que je ne trouve jamais le bon moment pour y aller, étant éternellement à la bourre dans tout ce que j’entreprends. Du coup je me suis rendu compte hier soir, que, si je ne le faisais pas ce matin, il me faudrait attendre toute une année pour une nouvelle occasion… Trop longtemps, alors me voilà, crevée, avec les cernes sous les yeux comme des soucoupes, mais heureuse d’avoir assistée au lever du soleil au dessus des plateaux de lavande du Lac de Sainte Croix, enchantée par ma rencontre bien matinale avec les chevaux sur la route d’Aups et complètement bluffée par le village de Valensole et ses champs de lavande. Définitivement j’emmènerai le reste de la famille visiter ce coin, et cela bien avant la prochaine floraison…
Vu mon état d’épuisement généralisé c’est avec un soulagent incontesté que j’accueille la décision de Patrick: le fameux chèque est arrivé mais les bornes de dépôt à la banque sont en panne et il faut qu’il y aille demain matin pour l’encaisser au guichet…
On ne peut pas partir… On le fera demain…
Leave A Reply